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Courts textes en rafale!

Réalisé au cégep. Défi lancé : ne pas utiliser la lettre 'E'

À l'exception d'un!

La disparition du __

(Oups! Il a disparu…) _↖

 

Nous vivions dans un but : grandir. Nous voulions à tout prix nous savoir «grands». Nous avions tous un surnom abracadabrant qui nous donnait, croyions-nous, l'air idiot. Nous supposions qu'on nous cachait un truc. Donc nous parlions, ou plutôt chuchotions, tournant nos dos aux grands, car nous imaginions toujours maints complots. Nous n'avions pas d'obligations. Nous jouions sans soucis, mais tout nous paraissait provocation. Nous avions tous un nom : bambin.

La saison d'initiation au travail arriva puis passa d'un coup. La scolarisation d'ado tomba alors sur nous sans indication. Bobos hormonaux, aussi, qu'on apprivoisa chacun à sa façon. On prit tour à tour un pari : ravir un vrai bisou. On fit un saut quand l'amour lia nos amis. Nous avions mûri.

Plus tard, nous occupions nos jours à nos obligations ainsi qu'à un vrai travail. À nous d'avoir un gamin accaparant, mais aussi actif, taquin, vrai moulin à mots criant sa soif d'imagination, s'initiant aux savoirs. Il grandit à son tour, miroirs d'un instant lointain.

Puis il fut papa ou maman quand nous nous fripions. On vit mûrir plus d'un mignon marmot à nos bambins. Nous voyions la fin s'approchant à grands pas. On comprit qu'il faut saisir chaque instant vivifiant.

***

Parcours d'une vie

Quand on repense au passé

Quand on voit le temps filer

On s'attriste de la joie envolée

De nos amitiés éparpillées

 

Mais une nouvelle vie nous attend

Une nouvelle rencontre nous surprend

Et nous fait oublier

Notre vie passée

 

Et puis le temps passe

On se lasse

De répéter la même routine

Qui nous rappelle notre vie estudiantine

 

Un jour apparaissent et se multiplient les fils d'argent

On retourne dans notre village d'antan

Ressasser nos souvenirs d'enfance

Et redécouvrir notre prime innocence

***

Écrit dans le cadre du cours : Lecture et écriture : poésie et essai

Gloire enneigée

            Quand de l’art givré illumine le ciel et que les routes marient les champs, les petits êtres jouent à la cachette. Les animaux se taisent et écoutent pendant que Mère Nature domine. Hiérarchie imposée, le temps décide de sa nature. Le vent impose sa volonté virevolte, envole, décide de ce qui arrivera. Les arbres s’y plient. Aucun contrôle, l’environnement reprend son rôle. Bourrasque de confettis, les géants se font enguirlander. Majestueux empereur aux larges ailes, tu retrouves ton territoire de chasse.

            Quand le calme revient, de petits êtres emmitouflés sortent armés de longs bâtons recourbés et de planches de bois. Ils glissent, tombent, crient… Le manteau blanc noirci. Les jours de gloire sont finis.

***

 

Défi : inclure les phrases choisies au hasard, sans les modifier, (ici soulignées) dans une histoire. 

Les malheurs de Jason

 

Pour ne pas souffrir, il fallait aussi ne pas aimer… Jason le savait bien, mais il ne pouvait pas s’empêcher de l’aimer. Son pouls battait trop fort. C’était incroyable. Elle lui faisait trop d’effet. Elle était tellement belle et fine et…

- Bon, se raisonna-t-il, je dois me contenir.

Tous les matins, il la regardait continuellement avec tant d’amour. Elle avait de si beaux yeux! Verts forêts… Ah! Et de si fines… Moustaches!

Oui, Jason aimait son chat. Malheureusement, ce n’était pas réciproque.

- Pourquoi!

C’est à ce moment que son chat se mit à… sourire… Un grand sourire si étiré, si jusqu’aux oreilles que s’en était presque effrayant. On y voyait même toutes ses dents! Mais il y était habitué, Chessie (c’était son nom) le faisait souvent. Et c’était une façon à elle de blesser Jason. L’aimer le rendait si malheureux. Pauvre lui.

Le meilleur ami de Jason, Éric, arriva à ce moment-là.

- J’ignorais que les chats du Cheshire sourissent continuellement ; je croyais les chats ennemis des ris et des souris ; à vrai dire même je ne les savais pas capables de sourire.

- Eh bien, Chessie, elle l’est! Mais elle ne m’aime paaaaaaaaaas!

Il versa toutes les larmes de son corps.

Déconcerté par la tristesse de son ami, Éric lui proposa de sortir dans la cour avec lui pour lui changer les idées.

- D’accord, c’est une bonne idée.

Dans cette fameuse cour, il y avait des balançoires… Et c’était à peu près tout. Alors, nos deux compagnons s’assirent dessus.

Éric sortit un paquet de cigarettes de sa poche.

- T’en veux une?

- Un non-fumeur  qui vient d’allumer une cigarette et remplit ses poumons de fumée, ça tousse, mon ami. Alors, non merci.

Éric haussa les épaules et s’en prit une.

C’est alors qu’ils entendirent un petit son étrange…

POP

Un homme portant une longue barbe blanche, un nez aquilin et de petites lunettes en demi-lune apparut dans un nuage de fumée. Il semblait assez âgé aussi… et excentrique! Il portait même une robe!

- Oh! Bonjour professeur Dumbledore!

- Bonjour Éric!

Il observa Jason un instant.

- Tu n’as pas vraiment l’air d’aller bien…

- Je…

Jason se remit à pleurer.

- Il est en peine d’amour.

- Ah! Je vois… Mais vous savez, on peut trouver le bonheur même dans les moments les plus sombres... Il suffit de se souvenir d'allumer la lumière.

Sur ce, il fit un tour sur lui-même et disparut comme il était apparu…

POP

***

© 2019 Mélanie Belliveau-Roy | CarpeLumos

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