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Carnet de route

Écrire, c'est se plonger dans une dimension qui nous est propre.

Lire, c'est se plonger dans le monde de quelqu'un d'autre.

Lire et écrire sont des formes de méditation et des occasions de voir les choses sous un autre angle.

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La vie est comme une autoroute

Lorsque des sorties apparaissent, tu n’es pas obligé de les prendre.

Tu peux continuer tout droit…

Mais si tu décides de la prendre, généralement, il y a un chemin pour revenir à la route principale…

Mais entre la dernière fois que tu as été sur cette route, et maintenant, ce n’est plus pareil.

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Fragments

 

            Il y a un trou dans ta poche.

 

            Elle ouvrait toujours LA porte.

 

            N'oublie pas la lumière.

 

            La création me porte sur des chemins méconnus.

 

            On nait tous avec la possibilité de le devenir.

Haïkus

Transformation

Étoile dorée

Tu vois au-delà des murs

Du rêve d’enfant

Mariage d’or

Clef des trésors d’amour fou

Bris de cœur d’espoir

Puissance des sens

Caresse, frisson, extase

Grossesse prévue

Transformation

Perception éclatée

Chaleur, cri primal

Coucou es-tu là?

Ba-be-bi-bo-bu ma-pa

Prout! Dodo, caca

Couleur multiforme

Sourire, bécots, comptine

Berçante harmonie

À boire, maman

Donne ton sein! Manger! Faim

Nourrir pour grandir

Boumbadang! Relève

Premiers pas capturés

À nous deux le monde

Qu’est-ce que tu as?

Rex, mon confident canin

Tu ne bouges plus

Je ne comprends pas

Pourquoi faut-il tous mourir?

Dis maman, pourquoi?



Rêverie nostalgique
 

Renaissance

Oh! Soir de Mars,

Où le manteau blanc s’en va,

Quitte champ et jardin,

Délaisse les rivières,

Laisse la nature renaître,

Jusqu’à son retour.

Ainsi, l’espoir reprend place en moi.

Nous quittons l’hiver de cristal

Et les soirées devant l’âtre

Au profit du soleil et des orages,

Des feux de camp à l’air salin,

Des champs de maïs à hauteur d’homme,

Où l’espoir renaît.

 

 

 

 

Délivrance

Je pars.

Oui! Je pars…

Loin, par delà les collines,

De l’autre côté du champ,

Dans un autre village,

Une autre contrée,

Aux frontières du réel,

Du possible et de l’imaginable,

Où les avions, magique bolide,

Croisent la lune et franchissent les limites.

Au-delà des mots,

Point descriptibles.

 

 

 

 

Rêverie

Je suis libre, un esprit libre!

Vive la liberté créatrice!

Enchaîné, toujours,

Mais la liberté intérieure

Est plus forte que tout.

J’ai le rêve qu’un jour

Nous soyons bien vus,

Nous, les artistes dans l’âme,

Présentement incompris de notre entourage,

Esclave de l’opinion des autres,

Perdu dans les principes.

Je ne sais plus qui croire…

 

Non, je suivrai mes principes.

 

 

 

 

Cendres de nuages

Rien ne fait plus de bien

Que de me replonger

Dans mon royaume d’enfant.

En retournant au pays de ma jeunesse,

Là où j’ai grandi,

Où j’ai joué.

Mes premières créations

En sont découlées,

Rouvrant la porte du passé,

Donnant libre accès aux souvenirs
Et impressions du passé renaissant

Des cendres de nuages.

 

 

 

 

L’hiver des mal-aimés

Oh! Neige…

Bourrasque, tempête d’étoiles givrées.

Souffle, souffleur de vent!

Entraîne ces larmes de géants

Vers les contrées lointaines,

Des terres oubliées

Où végètent les mal-aimés,

Les tordus, les trompés

Tous les délaissés des bourgeois.

Auront-ils droit, un jour, à la gloire?

Avant la mort.

 

 

 

 

 

Pluie de sang

Ah! Comme la pluie est tombée.

Des piscines, elle a créé.

Telles les larmes des Dieux

Ont formé des rivières et océans,

Les titans, par le sang

De l’Olympe qui a coulé.

 

 

 

 

Le fin fond des choses

Au-dessous des rivières,

Par le fond des océans,

Git l’aura des choses perdues.

Invention divine de recherches profondes

Où plonger pour trouver le fin fond,

Tous feront.

 

 

 

 

Le vin des mal-aimés

Du sang giclant nait la mortalité.

La vie étant si désuète,

Nécessairement vain est l’effort

Que nous mettons à tenter de nous faire accepter

Dans ce monde d’albatros et de matelots

Où le vin est souvent la solution

À tous nos maux.

 

 

 

 

À mort les mensonges

Mon cœur fut arraché à la suite du combat

Qui m’opposa au temps,

Maître des mortels,

Fut-il et sera toujours.

Mes efforts furent vains, je meurs.

Au paradis irai-je?

Ou aux enfers, je ne sais trop

Qui croire sachant qu’on me ment.

 

 

Apocalypse

Tel un aigle, je m’envole.

Caché par les nuages,

J’espionne la vie humaine.

De là-haut, elle m’apparaît insignifiante, sans importance,

Uniquement destructrice.

Danger mortel.

Devrais-je leur faire signe?

Ils doivent arrêter leur autodestruction.

Pas que la mienne ou celle de la Terre,

La leur aussi.

L’apocalypse,

Nous y sommes tous.

Citations qui m'inspirent

Le bonheur est le chemin, pas la destination

Travaille comme si tu n'avais pas besoin d'argent

Aime comme si tu n'avais jamais été blessé

Et danse comme si personne ne te regardait

Bouddha

L’éternel retour

 

« Le poids formidable. - Que serait-ce si, de jour ou de nuit, un démon te suivait une fois dans la plus solitaire de tes solitudes et te disait : « Cette vie, telle que tu la vis actuellement, telle que tu l'as vécue, il faudra que tu la revives encore une fois, et une quantité innombrable de fois; et il n'y aura en elle rien de nouveau, au contraire! il faut que chaque douleur et chaque joie, chaque pensée et chaque soupir, tout l'infiniment grand et l'infiniment petit de ta vie reviennent pour toi, et tout cela dans la même suite et le même ordre - et aussi cette araignée et ce clair de lune entre les arbres, et aussi cet instant et moi-même. L'éternel sablier de l'existence sera retourné toujours à nouveau - et toi avec lui, poussière des poussières ! » - Ne te jetterais-tu pas contre terre en grinçant des dents et ne maudirais-tu pas le démon qui te parlerait ainsi? Ou bien as-tu déjà vécu un instant prodigieux où tu lui répondrais : « Tu es un dieu, et jamais je n'ai entendu chose plus divine! » Si cette pensée prenait de la force sur toi, tel que tu es, elle te transformerait peut-être, mais peut-être t'anéantirait-elle aussi; la question « veux-tu cela encore une fois et une quantité innombrable de fois », cette question, en tout et pour tout, pèserait sur toutes tes actions d'un poids formidable ! Ou alors combien il te faudrait aimer la vie, que tu t'aimes toi-même pour ne plus désirer autre chose que cette suprême et éternelle confirmation ! » 

Nietzsche - Gai savoir 341

© 2019 Mélanie Belliveau-Roy | CarpeLumos

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